La "démocratie" est le régime idéal pour mener la lutte révolutionnaire contre le capitalisme: elle a le mérite de montrer plus clairement l'exploitation capitaliste et l'oppression de classe. En Tunisie, on essaye de faire croire aux travailleurs et aux masses populaires qui se sont mobilisées contre Ben Ali et sa clique, mais aussi contre le chômage entre autres choses, qu'ils ont obtenu une victoire et que la révolution est finie avec le départ du dictateur... comme si les masses n'exigeaient que de "simples" élections ou le "simple" départ de Ben Ali! Bien que la bourgeoisie locale et l'impérialisme n'aient pas été capables de créer au moins l'illusion d'une "victoire" des masses (ils n'ont même pas réussi à substituer tous les membres du RCD dans le "gouvernement d'union nationale"), la dynamique du processus en Tunisie semble être ralentie (au moins et seulement pour le moment) avec l'expectative d'une "construction de la démocratie".
En Egypte, le procédé de l'impérialisme et de la bourgeoisie locale semble être le même: on substitut le dictateur par des proches du dictateur (dans ce cas l'Armée, d'où est sorti Moubarak). Cependant, aux revendications sur la démocratie viennent s'ajouter les revendications sociales: hausses de salaires et améliorations des conditions de travail. Ces grèves qui ont commencé avant la chute de Moubarak sont devenues le principal problème des militaires que maintenant appellent à mettre fin à celles-ci. Les grévistes ne semblent pourtant pas prêts à rentrer au boulot tant que leur revendications ne seront satisfaites... et pour cela le départ de Moubarak n'est pas suffisant!
Ainsi, on voit comment la dynamique de la situation met à côté des revendications démocratiques (qui n'ont pas été satisfaites complètement -même du point de vue de la démocratie bourgeoise formelle) les revendications sociales qui potentiellement pourraient devenir le moteur d'une deuxième phase du processus et dont la déviation et canalisation sont plus complexes, surtout en temps de crise.
Si cette vague de processus révolutionnaires, ou en tout cas de mobilisations de masse, venait se propager dans des pays semi-coloniaux officiellement en régime "démocratique", on pourrait penser que les revendications démocratiques, mises en avant plus "naturellement" dans des pays dictatoriaux comme ceux du Nord de l'Afrique, laisseraient sa place aux revendications sociales comme l'augmentation des salaires, la lutte contre le chômage et contre la hausse des prix des biens de base (comme on commence à voir dans toute une série de pays), etc. Ainsi, la déviation ou le ralentissement des processus de ce type serait beaucoup plus compliqué avec un "simple" rechange du personnel politique. Je pense à des processus plus proches de ceux qu'a connus l'Amérique latine au début des années 2000 mais aujourd'hui dans un contexte international de crise capitaliste qui rend les concessions économiques, même petites, très difficiles. On pourrait rentrer alors dans une phase de la lutte de classes internationale vraiment intéressante.
En Egypte, le procédé de l'impérialisme et de la bourgeoisie locale semble être le même: on substitut le dictateur par des proches du dictateur (dans ce cas l'Armée, d'où est sorti Moubarak). Cependant, aux revendications sur la démocratie viennent s'ajouter les revendications sociales: hausses de salaires et améliorations des conditions de travail. Ces grèves qui ont commencé avant la chute de Moubarak sont devenues le principal problème des militaires que maintenant appellent à mettre fin à celles-ci. Les grévistes ne semblent pourtant pas prêts à rentrer au boulot tant que leur revendications ne seront satisfaites... et pour cela le départ de Moubarak n'est pas suffisant!
Ainsi, on voit comment la dynamique de la situation met à côté des revendications démocratiques (qui n'ont pas été satisfaites complètement -même du point de vue de la démocratie bourgeoise formelle) les revendications sociales qui potentiellement pourraient devenir le moteur d'une deuxième phase du processus et dont la déviation et canalisation sont plus complexes, surtout en temps de crise.
Si cette vague de processus révolutionnaires, ou en tout cas de mobilisations de masse, venait se propager dans des pays semi-coloniaux officiellement en régime "démocratique", on pourrait penser que les revendications démocratiques, mises en avant plus "naturellement" dans des pays dictatoriaux comme ceux du Nord de l'Afrique, laisseraient sa place aux revendications sociales comme l'augmentation des salaires, la lutte contre le chômage et contre la hausse des prix des biens de base (comme on commence à voir dans toute une série de pays), etc. Ainsi, la déviation ou le ralentissement des processus de ce type serait beaucoup plus compliqué avec un "simple" rechange du personnel politique. Je pense à des processus plus proches de ceux qu'a connus l'Amérique latine au début des années 2000 mais aujourd'hui dans un contexte international de crise capitaliste qui rend les concessions économiques, même petites, très difficiles. On pourrait rentrer alors dans une phase de la lutte de classes internationale vraiment intéressante.
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