14.7.20

Sertão...


 
On n’y va pas à la recherche de richesses,
Ca fait longtemps que la seule fortune ici est l’or abondant du coucher du soleil.
C’est là que le soleil dort d’ailleurs,
Tous les soirs,
Rouge comme une banane.
Ouvert comme la bouche sans dents d’un maracujá
Enorme désert où habite un grand fleuve bandit,
Peuplé d’oiseaux migrateurs,
Dont les sentiments déteignent sur les façades de maisons qui ne grattent pas le ciel.
Le soleil y braise tout.
Et il sèche la terre.
Et il la brise.
L’eau c’est la vie,
Sauf là où gît la misère.
Les nuits sans lune suivent les journées où le fleuve illumine le ciel.
Et les journées s’enchaînent à un poteau planté dans un port improvisé,
Où des bateaux boivent l’eau qui entoure une île déserte habitée par un cheval fatigué de ses maîtres partis à la chasse de ce soleil, amant infidèle qui ne dort jamais à la maison.

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