On n’y va pas à la recherche de richesses,
Ca fait longtemps que la seule fortune ici est l’or abondant
du coucher du soleil.
C’est là que le soleil dort d’ailleurs,
Tous les soirs,
Rouge comme une banane.
Ouvert comme la bouche sans dents d’un maracujá…
Enorme désert où habite un grand fleuve bandit,
Peuplé d’oiseaux migrateurs,
Dont les sentiments déteignent sur les façades de maisons qui
ne grattent pas le ciel.
Le soleil y braise tout.
Et il sèche la terre.
Et il la brise.
L’eau c’est la vie,
Sauf là où gît la misère.
Les nuits sans lune suivent les journées où le fleuve
illumine le ciel.
Et les journées s’enchaînent à un poteau planté dans un port
improvisé,
Où des bateaux boivent l’eau qui entoure une île déserte
habitée par un cheval fatigué de ses maîtres partis à la chasse de ce soleil,
amant infidèle qui ne dort jamais à la maison.
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