J’ouvre ma fenêtre comme pour m’imaginer dans des confins libérés.
L’arbre qui frappe à ma porte m’expose ses premiers bourgeons d’un
printemps qui de toutes manières n’arrivera qu’en juin. Ils se déploient
gracieusement et sans encombre profitant que dans ma rue il n’y a ni
femmes qui se promènent, ni promenades qui se personnent. Je me suis
réveillé au jour où l’on se croirait marcher avec des pieds capillaires.
Des flics pédagogiques avec permis de réprimer, dieu merci, envahissent
les rues pour notre bien à tous. Ne tousse guère ! Guéris et ne
postillonne pas. Prostré à ma fenêtre je vois des délinquants marcher
rarement ; des délinquants conduire ; des délinquants voler. Oiseau
délinquant. Phénix. Le printemps c’est le début de la vie. Renaissance
de feuilles flétries avant qu’elles ne finissent entre les pages d’un
livre que l’on rouvrira au prochain confinement…
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