Du
16 au 18 juin avait lieu à Athènes, et dans plusieurs autres villes
grecques, le festival Anaireseis, organisé par la jeunesse du Nouveau
Courant de Gauche (NAR), principale composante du front anticapitaliste
Antarsya. Révolution Permanente y a été invité pour échanger sur la
situation en France et la lutte dans la jeunesse.
Ce n’est pas la première fois que Révolution Permanente participe à ce festival
qui a lieu tous les ans dans plusieurs villes grecques en même temps.
En 2016 nous avions déjà été invités pour discuter sur le mouvement
contre la Loi Travail dans plusieurs villes du pays (Athènes, Patras,
Thessalonique et Héracleion).
Cette année c’est surtout pour parler de la lutte dans les
universités françaises contre la sélection et les mobilisations à la
SNCF, au moment même où le gouvernement de Syriza-Anel essaye de faire adopter une réforme de l’éducation grecque, du primaire à l’université, suivant les mêmes logiques que le gouvernement de Macron, et ses prédécesseurs, en France.
Ainsi, Elsa Marcel, membre de la direction de la Jeunesse du NPA et
du Courant Communiste Révolutionnaire du NPA, à l’initiative de
Révolution Permanente, a partagé la tribune avec une enseignante basée à
Liverpool en Angleterre, qui a parlé des luttes des jeunes
outre-Manche, et avec un membre de la jeunesse de NAR pour parler des
mobilisations des étudiants et des enseignants précaires en Grèce.
Les échanges ont été très riches, beaucoup de questions ont été
posées depuis le public sur le mouvement étudiant en France, son
organisation, les liens avec la classe ouvrière, notamment avec la grève
à la SNCF. Tout cela témoignait du suivi de la mobilisation en France
par les militants grecs et aussi de l’importance des luttes au niveau
européen et international pour inspirer d’autres mouvements ailleurs.
Ce caractère internationaliste du festival a été marqué aussi par un
autre débat où des représentants de la Turquie, de Macédoine et de la
Palestine ont pris la parole pour parler de la situation dans leurs pays
et en même temps de la relation avec la politique du gouvernement
grec.
En effet, le festival a eu lieu non seulement à un moment où le gouvernement d’Alexis Tsipras approfondit ses attaques contre les travailleurs et les classes populaires,
mais aussi dans un contexte de montée réactionnaire du nationalisme
grec contre la Macédoine sur la "question du nom" et contre la Turquie
autour d’un conflit en mer Egée, dans une zone disputée où il y aurait
du pétrole et du gaz.
Plusieurs milliers de personnes ont pris part à l’édition du festival
Anairesis cette année encore et ont pu assister à des débats politiques
et profiter de concerts à un prix abordable pour une jeunesse qui n’a
connu que la crise et dont le futur a été assombri par des années de
politiques d’austérité. A Athènes comme à Paris, et comme dans tant
d’autres villes d’Europe, ce sont les résistances et la mobilisation,
avec un esprit anticapitaliste et profondément internationaliste, qui
s’imposent à la jeunesse et aux travailleurs pour arracher des victoires
aux capitalistes et leurs gouvernements.
RP.
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