Alors
que 250 personnes bravaient l’interdiction de manifester dans la
symbolique place Taksim, la police les a fortement réprimées. Plusieurs
dizaines d’arrestations.
Au milieu d’un renforcement du tournant autoritaire du
gouvernement de Recep Erdoğan en Turquie, le pouvoir avait interdit
toute manifestation ou rassemblement aux abords de la mythique place
Taksim pour ce Premier Mai. Autour de 250 manifestants ont voulu braver
cette interdiction inadmissible et ont durement été réprimés par la
police.
Des gaz lacrymogènes, des balles en caoutchouc, on été utilisés pour
réprimer les manifestants. Pour ramener un calme réactionnaire dans les
environs de Taksim.
En effet, depuis 2013, où l’on a vu le mouvement de Taksim contre le
pouvoir du président Erdoğan, la situation sociale et politique ne fait
que se polariser en Turquie. Le projet d’instaurer un régime
présidentiel, donnant plus de pouvoir à la figure d’Erdoğan, n’a pu être
adopté que le 16 avril dernier alors que c’est un vieux projet du parti
au pouvoir, l’AKP.
Sous prétexte de la tentative de coup d’Etat en juillet 2016, le
pouvoir a renforcé les restrictions aux libertés démocratiques, licencié
et suspendu des dizaines de milliers de fonctionnaires, réprimé la
presse d’opposition, et bien évidemment redoublé la répression contre le
peuple kurde et le mouvement ouvrier.
Dans ce contexte, la place Taksim devient plus qu’un symbole de
contestation. Elle devient un symbole dangereux qui pourrait redevenir
un haut lieu de rencontre entre tous ceux qui s’opposent au
gouvernement. De la jeunesse aux travailleurs en passant par les partis
kurdes d’extrême gauche.
Même si la répression contre les manifestations du 1er Mai est
récurrente en Turquie, c’est ce contexte particulièrement tendu qui
explique la violence de la répression contre cette manifestation qui
bravait l’interdiction.
Vidéo :
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