1.5.17

VIDEO. Erdoğan réprime fortement une manifestation pour le 1er Mai à Istanbul


Alors que 250 personnes bravaient l’interdiction de manifester dans la symbolique place Taksim, la police les a fortement réprimées. Plusieurs dizaines d’arrestations.

Philippe Alcoy





Au milieu d’un renforcement du tournant autoritaire du gouvernement de Recep Erdoğan en Turquie, le pouvoir avait interdit toute manifestation ou rassemblement aux abords de la mythique place Taksim pour ce Premier Mai. Autour de 250 manifestants ont voulu braver cette interdiction inadmissible et ont durement été réprimés par la police.

Des gaz lacrymogènes, des balles en caoutchouc, on été utilisés pour réprimer les manifestants. Pour ramener un calme réactionnaire dans les environs de Taksim.

En effet, depuis 2013, où l’on a vu le mouvement de Taksim contre le pouvoir du président Erdoğan, la situation sociale et politique ne fait que se polariser en Turquie. Le projet d’instaurer un régime présidentiel, donnant plus de pouvoir à la figure d’Erdoğan, n’a pu être adopté que le 16 avril dernier alors que c’est un vieux projet du parti au pouvoir, l’AKP.

Sous prétexte de la tentative de coup d’Etat en juillet 2016, le pouvoir a renforcé les restrictions aux libertés démocratiques, licencié et suspendu des dizaines de milliers de fonctionnaires, réprimé la presse d’opposition, et bien évidemment redoublé la répression contre le peuple kurde et le mouvement ouvrier.

Dans ce contexte, la place Taksim devient plus qu’un symbole de contestation. Elle devient un symbole dangereux qui pourrait redevenir un haut lieu de rencontre entre tous ceux qui s’opposent au gouvernement. De la jeunesse aux travailleurs en passant par les partis kurdes d’extrême gauche.

Même si la répression contre les manifestations du 1er Mai est récurrente en Turquie, c’est ce contexte particulièrement tendu qui explique la violence de la répression contre cette manifestation qui bravait l’interdiction.

Vidéo :




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire