Avec
le lancement de la campagne officielle, les premiers clips des
candidats transmis à la télé sont apparus et celui de Philippe Poutou
parodiant son passage à "On N’Est Pas Couché" (ONPC) fait déjà parler de
lui.
Tout le monde se rappelle des deux passages de Philippe Poutou,
candidat du NPA à la présidentielle, à ONPC. Car les deux fois où le
candidat ouvrier et anticapitaliste y a été invité les journalistes se
sont montrés profondément méprisants et moqueurs, à son égard.
Cette scène insupportable où pendant de longues minutes les présentateursse sont marrés sur la question mal posée par Vanessa Burggraff à propos de l’interdiction des licenciementsa
en effet marqué les esprits. L’agressivité des journalistes de cette
émission contre Poutou n’est pas passée inaperçue non plus lors de sa
deuxième participation.
Pour des millions de personnes, bien au-delà de ceux qui s’apprêtent à
voter Philippe Poutou le 23 avril prochain, ces images représentent le
mépris de classe de ces journalistes de médias dominants. Un mépris non
seulement contre Poutou, un ouvrier candidat certes, mais avant tout un
ouvrier qui se bat pour préserver son emploi et celui de ses collègues.
Mais un mépris contre des millions de salariés et des jeunes précaires,
des chômeurs, qui se sont identifiés à Poutou.
C’est précisément pour expliciter ce mépris de classe et cette
censure dans les grands médias des candidats dits « petits » mais
surtout de ceux qui défendent les droits et les intérêts des
travailleurs, des jeunes précaires et des opprimés contre les
capitalistes, leurs serviteurs et leur système, que l’équipe de campagne
de Philippe Poutou a décidé de reproduire la scène de ONPC.
Le mimétisme et la moquerie de la part des travailleurs à l’égard de
leurs exploiteurs est une partie importante de la lutte de classes.
C’est là la force de ce clip de Philippe Poutou qui renverse le mépris
de classe des dominants le transformant en son contraire. Car, de notre
côté, aussi, il y a du mépris de classe. Mais le mépris non pas pour
tous ceux et celles qui souffrent au quotidien. Eux, ce sont les nôtres.
Notre mépris entier va pour ceux et celles qui nous dominent et nous
exploitent. Et ce n’est qu’un rappel, que de dire que nous sommes en
guerre contre eux.
Vidéo :
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