(Sur la pancarte : "Frères en Russie, esclaves en Europe")
Philippe Alcoy
Source: CCR du NPA
La crise en Ukraine est décidément rentrée dans une
nouvelle phase. Le conflit ne s’est pas simplement « déplacé » de
l’Ouest vers l’Est, mais il a pris une tout autre tournure, beaucoup
plus grave et risquée. À l’Est, la situation prend de plus en plus les
allures d’un conflit armé. À côté des manifestants spontanés et désarmés
surgissent des groupes portant non seulement des armes d’assaut, mais
aussi des grenades ou des lance-roquettes conduisant des tanks. Des
opérations d’assaut et d’occupation contre des bâtiments publics, des
commissariats, des dépôts d’armes ou des bâtiments de l’armée et des
services de renseignements (SBU) ont eu lieu dans les villes les plus
importantes de la partie orientale de l’Ukraine. En même temps, les
revendications des « rebelles » sont beaucoup plus claires : un
référendum pour décider du statut du pays, l’annexion – pour certains à
l’Est – à la Russie (à l’image de la Crimée), pour d’autres la
fédéralisation du pays.
Le gouvernement
pro-occidental de Kiev et l’impérialisme se trouvent littéralement
paralysés face à cette situation. Les nouvelles autorités, qui ont pris
le pouvoir après la chute d’Ianoukovitch, sont complètement discréditées
à l’est du pays. L’Armée ukrainienne, qui a clairement reçu l’ordre de
ne pas réprimer, se trouve impuissante face à la foule mécontente. Il
existe également le risque que face à l’ordre de réprimer, les soldats
s’y refusent. Parallèlement, des pressions de la part de la population
de l’Ouest commencent à se faire sentir, spécialement des groupes
d’extrême-droite nationalistes qui participent à l’occupation de Maïdan.
Ceux-ci dénoncent l’attitude « timorée » du gouvernement.
De leur côté, les dirigeants impérialistes se
contentent de menacer la Russie à travers des sanctions ciblées contre
des proches de Poutine et des responsables ukrainiens pro-russes. Ils
n’arrivent pas à avoir une politique unifiée face à Moscou. Tout le
monde sait que la situation est très délicate et que tout dérapage d’un
côté comme de l’autre pourrait avoir des conséquences incontrôlables.
L’agitation à l’Est s’explique-t-elle simplement par les manipulations de la Russie ?
On pourrait croire que le déplacement du conflit à
l’est de l’Ukraine serait le résultat d’une sorte de « revanchisme » de
la Russie après la chute du président pro-russe Viktor Ianoukovitch et
son remplacement par des dirigeants pro-impérialistes. Il est clair que
la Russie n’allait pas perdre le contrôle sur un pays stratégique sans
rien faire. Ces dernières semaines, le gouvernement de Poutine a mené un
interventionnisme actif dans l’est et le sud de l’Ukraine, à commencer
par les manœuvres qui ont abouti à l’annexion de la Crimée. Depuis le
début du conflit en novembre, les médias russes ont distillé la
propagande poutinienne aux habitants de la région, spécialement à la
population russophone. Il n’y a aucun doute que le régime de Poutine est
actuellement pleinement à la manœuvre pour arriver à ses fins et
protéger les intérêts du capitalisme russe dans ce pays.
Cependant, il serait faux de penser que de telles
manœuvres seraient suffisantes pour mobiliser les habitants de
l’ensemble de la partie orientale de l’Ukraine, ou qu’une partie
considérable de ceux-ci adoptent les revendications soufflées par
Moscou. Plusieurs témoignages signalent les mesures d’austérité imposées
par le FMI que le nouveau gouvernement envisage d’appliquer comme un
facteur déterminant pour la mobilisation de la population. D’autant que
ces mesures viendraient s’ajouter aux souffrances subies par les classes
populaires depuis le début de la crise économique internationale, et
plus largement depuis le début du processus de restauration capitaliste
dans les années 1990.
Ainsi, l’un des membres de l’autoproclamé « gouvernement populaire » de Donetsk déclarait : « La
situation n’était pas assez préparée pour une insurrection. Mais
l’annonce du gouvernement disant que les puits de mine non rentables
dans la région allaient fermer, combiné à l’augmentation du prix de
l’essence, a rapidement changé l’ambiance dans la ville » [1]. Un garagiste de 60 ans déclarait à son tour : « Je
veux qu’on rejoigne la Russie. C’est notre maison commune. Ici, à
Gorlovka, six mines sur dix ont fermé depuis l’indépendance, le niveau
de vie a chuté. Tous les gouvernements successifs sont coupables » [2].
Poutine est conscient de cela et il utilise la
dépendance économique de l’Ukraine vis-à-vis de la Russie (importations
de gaz, exportations vers la Russie) pour exercer une pression sur le
gouvernement ukrainien. Ainsi début avril, Poutine a décidé d’annuler
les décotes sur le prix du gaz à destination de l’Ukraine : « Au
total, la facture va bondir de 80 %, au risque de fragiliser davantage
encore une économie au bord de la faillite (…) L’Ukraine doit désormais
payer ses importations 485 dollars les 1 000 mètres cubes, soit un des
tarifs les plus élevés d’Europe » [3].
Cette augmentation du prix de vente à l’Ukraine aura une conséquence
directe avant tout sur les classes populaires du pays. A cela s’ajoute
le programme imposé par le FMI en échange d’une assistance financière,
qui « prévoit entre autres de réduire drastiquement les subventions
sur l’énergie accordées à la population. Une façon de limiter le coût
pour les finances publiques de la consommation locale de gaz » [4].
Les dirigeants russes et les représentants locaux pro-russes parlent de manière démagogique de « protéger les droits de la population russophone »,
menacés effectivement par les dispositions des nouvelles autorités. Ils
cherchent en réalité à gagner une certaine légitimité auprès de la
population locale pour intervenir dans la crise et pouvoir défendre les
intérêts des capitalistes russes et des oligarques locaux qui
s’enrichissent grâce à leurs business avec la Russie. Mais comme on
voit, les raisons pour que les masses, même désorientées politiquement,
se mobilisent, sont beaucoup plus profondes et répondent avant tout à la
dégradation de leurs conditions de vie.
Perte d’autorité et humiliations pour les autorités de Kiev
A l’image d’antan de Ianoukovitch dans certaines
zones de l’ouest du pays, les nouvelles autorités de Kiev sont
aujourd’hui complètement discréditées par les groupes insurgés qui ont
pris le contrôle des centres de pouvoir politique et militaire de
plusieurs grandes villes orientales. Après la vague d’occupations de
bâtiments publics et de postes militaires, le gouvernement avait en
effet menacé de lancer une opération « antiterroriste »… qui n’a jamais
eu vraiment lieu. À part la prise par l’armée ukrainienne de l’aérodrome
de Kramatorsk, aucune « victoire », même symbolique, n’a été
enregistrée. Bien au contraire : « A Kramatorsk, à quelques
kilomètres au sud, une colonne ukrainienne envoyée dans le cadre de
l’opération dite ’’antiterroriste’’ a été bloquée par des séparatistes,
pour certains cagoulés, armés de kalachnikovs, de lance-grenades, de
poignards et de pistolets. Six blindés ont ensuite été saisis et
affublés de drapeaux russes. Après de longues heures de confrontation,
les soldats ukrainiens ont fini par déposer les armes, avant de repartir
en sens inverse, parfois conspués par les habitants » [5].
Ce manque d’autorité de Kiev se fait sentir davantage
car ce qui est en jeu dans l’Est est beaucoup plus important qu’en
Crimée : « Là où la Crimée compte 2 millions d’habitants, le Donbass,
le bassin houiller de l’Est, regroupe environ 5 millions d’habitants,
soit un dixième de la population ukrainienne sur un territoire densément
peuplé. Et si la Crimée vit essentiellement du tourisme et de
l’activité maritime de Sébastopol, l’est de l’Ukraine repose sur une
économie industrielle variée, dont la population est la plus riche du
pays : le PIB par habitant y est supérieur à celui du reste de l’Ukraine
et les salaires y sont en moyenne deux fois plus élevés. Le Donbass est
ainsi le principal contributeur au PIB ukrainien, à hauteur de 27,4 % » [6].
Mais cette attitude hésitante est en train de faire
augmenter la masse de mécontents à Kiev et dans les régions de l’Ouest
contre les nouvelles autorités. Les petits groupes d’extrême-droite
nationaliste qui se sont fait remarquer par leur rôle dans la résistance
contre la répression de l’État commencent à gagner de nouveaux
adhérents. Certes, il s’agit d’une extrême-droite très hétérogène, mais
qui arrive à canaliser la haine accumulée d’une partie des manifestants
qui ont occupé Maïdan et qui aujourd’hui voient les événements de l’Est
comme une menace.
C’est en ce sens que les dirigeants du groupe le plus organisé, Pravi Sektor
(Secteur Droit), essayent de faire reconnaître leur mouvement comme un
parti politique pour pouvoir se présenter aux élections présidentielles
qui se tiendront, en principe, le 25 mai. Ils revendiquent près de
10.000 membres et déclarent que leur « révolution nationale » n’est pas
encore achevée. Ils affichent un profil aussi bien antirusse
qu’antioccidental. Ainsi, son principal dirigeant, Dmytro Yarosh,
déclare que « des pouvoirs ’’anti-chrétiens’’ agissent au sein de
l’Union Européenne et que Bruxelles force les gens à accepter des styles
de vie comme le mariage gay (…) Il ne voit ni l’Europe ni l’OTAN comme
des partenaires potentiels et pense que les Etats-Unis font aussi partie
d’un ’’front anti-ukrainien’’ » [7].
L’accord signé le 17 avril à Genève par les
puissances impérialistes, l’Ukraine et la Russie, qui fait quelques
concessions aux exigences russes, pourrait accentuer cette tendance au
renforcement des critiques par la droite des autorités de Kiev.
Face aux ambitions de l’impérialisme, la Russie de Poutine n’est pas une alternative pour les exploités !
Les masses d’Ukraine se trouvent littéralement
coincées entre des options réactionnaires. L’impérialisme veut de son
côté profiter de cette opportunité pour faire basculer le pays dans son
orbite d’influence, aussi bien économique que militaire. Si l’on pousse
leur logique jusqu’au bout, leur objectif est d’avancer dans la zone
ex-soviétique d’Europe et d’expulser la Russie du continent, la
reléguant à un rôle de « puissance régionale » en Asie centrale. C’est
un moyen pour l’impérialisme d’augmenter la pression sur ce pays et de
le transformer à terme en une semi-colonie. Il est illusoire de penser
que cela pourrait se faire de façon complètement pacifique et sans
grands bouleversements sur l’arène internationale comme à l’intérieur
des frontières russes. Il resterait aussi à savoir quelle puissance
impérialiste ou quel groupe de puissances impérialistes tirerait les
plus grands profits d’un tel événement.
Ce sont ces contradictions interimpérialistes
précisément qui empêchent pour le moment l’impérialisme d’avoir une
politique unifiée et efficace. Dans d’autres articles [8],
nous avions signalé que la dégradation des relations entre l’Allemagne
et la Russie était une très bonne nouvelle pour les États-Unis. En même
temps, un tel rapprochement pourrait constituer un danger pour les
intérêts des États-Unis dans la région et une alliance potentiellement
dangereuse pour leurs intérêts dans d’autres régions de la planète.
Du côté du régime de Poutine, on se montre prêt à
tout faire pour protéger les intérêts du capitalisme russe. Et pour
cela, les propagandistes du Kremlin n’hésitent pas à attiser les
tendances séparatistes voire réactionnaires des populations sous leur
influence. C’est ainsi qu’ils ont agi en Géorgie en 2008, c’est ainsi
qu’ils agissent en Moldavie et la Transnistrie et c’est la voie qu’ils
sont en train de suivre en Ukraine avec l’annexion de la Crimée déjà
acquise.
En Ukraine, une telle politique prend la forme d’une
confrontation avec les intérêts de l’impérialisme et de ses partenaires
locaux. Mais il serait profondément faux de penser que les classes
populaires d’Ukraine pourraient trouver leur salut en se rangeant du
côté de Poutine et ses alliés. À l’image de la politique qu’il mène dans
son propre pays, si pour défendre les privilèges des capitalistes
russes Poutine devait réprimer, persécuter et attaquer les conditions de
vie et de travail des masses de l’Ukraine orientale, il le ferait (et
le fera) sans hésiter.
La lutte contre les ambitions de l’impérialisme et de
ses alliés locaux ainsi que celle pour l’indépendance réelle de
l’Ukraine, que ce soit du joug impérialiste ou de l’oppression russe,
retombe entièrement dans les mains des travailleurs et des opprimés. Un
élément encourageant dans un climat encore très réactionnaire est qu’à
la différence des mobilisations de Maïdan, des secteurs ouvriers
commencent – même de façon très confuse – à s’intéresser à sa situation.
Face à l’impasse actuelle, ou pire, face au
développement d’une situation « à la yougoslave », la fédéralisation de
l’Ukraine pourrait devenir une alternative progressiste, à condition que
cela ne se fasse pas en fonction des intérêts des différentes factions
d’oligarques locaux (qu’ils soient pro-russes ou pro-occidentaux). Au
contraire, cela devrait se faire démocratiquement, ce que ne peuvent
garantir ni les gouvernements pro-impérialistes, ni les gouvernements
corrompus comme ceux qui se sont succédé à la tête de l’État depuis la
chute du l’ex-URSS. Autrement dit, un tel processus profondément
démocratique ne pourrait être garanti que par un gouvernement des
travailleurs et des classes populaires.
En effet, même si cela peut sembler une perspective
très lointaine dans la situation actuelle, ce n’est que l’organisation
indépendante de la classe ouvrière contre ses exploiteurs et pour ses
propres revendications de classe qui peut garantir une alternative
progressiste. Une alternative qui ne peut passer que par l’expropriation
des impérialistes et des oligarques qui se sont enrichis au cours des
années de restauration capitaliste, et par la nationalisation des
industries et des ressources naturelles sous contrôle des travailleurs.
C’est de cette façon que les masses pourront lutter contre le chômage,
en partageant le travail entre toutes les personnes aptes et disponibles
pour travailler, établir un monopole d’État sur le commerce extérieur,
mais aussi obtenir et garantir des droits démocratiques fondamentaux
pour les opprimés et toutes les minorités nationales ainsi que conquérir
une vraie Ukraine indépendante et socialiste !
Chronologie de la crise ukrainienne
Novembre 2013 : le président Viktor
Ianoukovitch refuse à la dernière minute de signer l’accord
d’association avec l’Union Européenne (UE) préférant signer un accord
plus avantageux avec la Russie. Immédiatement, des milliers de personnes
manifestent dans les rues de Kiev. L’exigence de reprise des
négociations avec l’UE est mise en avant par les manifestants. Certains
dirigeants impérialistes comme la déléguée aux affaires étrangères de
l’UE Catherine Ashton et l’ancien candidat à l’élection présidentielle
des Etats-Unis, le sénateur républicain John McCain, se mêlent même aux
manifestants sur la Place de l’Indépendance (Maïdan). Les enjeux géopolitiques étant trop importants dans le pays, la crise allait dépasser rapidement les frontières ukrainiennes.
Janvier 2014 : le Parlement vote une série de lois « anti-manifestations » limitant les droits démocratiques, ce qui marque un tournant dans la radicalisation des manifestations.
Des affrontements durs avec les forces répressives de l’Etat ont lieu.
Les revendications pro-UE laissent la place aux revendications
anti-régime. L’extrême-droite commence à se faire remarquer par son rôle
au sein des groupes d’auto-défense de Maïdan, notamment le groupe Pravi Sektor.
Sous la pression de la rue et de certains oligarques influents
craignant que la situation devienne incontrôlable, ces lois sont
annulées le 25 janvier par le parlement. Suite aux mobilisations, une
entente se constitue entre les trois principaux partis d’opposition
pro-UE (le parti d’I. Timochenko « Patrie », Udar le parti de l’ancien
boxeur V. Klitschko et les néo-fascistes de Swoboda) qui tente de
chapeauter le mécontentement.
18-19 Février 2014 : Kiev vit les violences les plus importantes depuis le début de la contestation.
Alors qu’un climat de négociations semblait s’installer, une brusque
volte-face des députés du parti au pouvoir, refusant de traiter une
série de lois censées conduire à une réforme du régime politique,
provoque la colère des manifestants qui occupent la Maison des
Officiers, près du parlement. La police lance aussitôt un assaut contre
Maïdan. Les protestataires répondent avec des jets de cocktails molotov,
de pavés, parfois même avec des armes à feu. Les affrontements font
plus de 100 morts et plusieurs blessés. Les oligarques sont alors
divisés par rapport à l’attitude à adopter face aux manifestants, mais
ce tournant répressif du gouvernement, ainsi que d’autres éléments,
semble indiquer un rapprochement d’Ianoukovitch avec Poutine.
Parallèlement, la situation économique continue à se dégrader.
L’impérialisme, même divisé, monte le ton.
Février-mars2014 : Le tournant répressif contre Maïdan accélère la chute de V. Ianoukovitch qui a lieu le 22 mars,
conduisant à la mise en place d’un gouvernement pro-impérialiste par
intérim et la convocation d’élections le 25 mai. La participation des
ultranationalistes à ce gouvernement et les premières mesures prises
déclenchent la réaction de la population de l’Est et du Sud du pays.
Face à ce revers, la Russie alimente les tendances séparatistes dans la
région, allant jusqu’à annexer la Crimée le 16 mars. L’impérialisme,
avec la constitution du gouvernement par intérim, avait pour objectif de
créer un pouvoir légitime capable de contrôler le mouvement, ce pour
quoi il y a intégré des responsables de Pravi Sektor. La
libération éclair d’I. Timochenko, revendication qui n’a jamais été mise
en avant par les manifestants, est une tentative de dégager une figure
politique capable de regrouper toute l’opposition. Mais sur le plan
politique et économique l’impérialisme reste divisé.
Avril 2014 : Le conflit ne se
déplace par seulement de l’Ouest vers l’Est, il prend de plus en plus
des allures d’un conflit armé. Certains vont jusqu’à demander l’annexion
à la Russie, à l’image de la Crimée, d’autres défendent plutôt la
fédéralisation du pays. Les nouvelles autorités sont complètement
discréditées à l’Est du pays. L’Armée ukrainienne y est humiliée par la
foule. Les groupes d’extrême-droite dénoncent l’attitude "timorée" du
gouvernement. Les dirigeants impérialistes n’arrivent pas à avoir une
politique unifiée face à Moscou. Or, les limitations des uns comme des
autres imposent de trouver, même temporairement, une solution
diplomatique.
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NOTES
[2] Le Monde, "Ukraine : ville après ville, l’Est de se livre aux séparatistes", 15/4/2014.
[3] Le Monde, "Ukraine : l’Europe redoute une nouvelle « guerre du gaz »", 7/4/2014.
[4] Idem.
[5] Le Monde, "Ukraine : dans l’Est, déroutes symboliques ou humiliantes pour Kiev", 16/4/2014.
[6] Le Monde, "Pourquoi l’est de l’Ukraine n’est pas la Crimée ?", 15/4/2014.
[7] Spiegel, "Practice for a Russian Invasion : Ukrainian Civilians Take Up Arms", 16/4/2014.
[8] Voir : http://www.ccr4.org/Une-guerre-d-influences-reactionnaire-sur-l-Ukraine#nh5
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