Philippe Alcoy
Source: CCR
Le tournant répressif contre les occupants de Maïdan les 18 et 19 février
dernier en Ukraine n’ont fait qu’accélérer le renversement du président
Viktor Ianoukovitch, la mise en place d’un gouvernement dit « d’union
nationale » et la convocation d’élections présidentielles anticipées le
25 mai prochain. L’impérialisme pour sa part essaye de faire avancer ses
positions à travers les leaders de l’opposition qui dominent largement
le nouveau gouvernement. La Russie, malgré ce revers important, essaye
de limiter la casse, allant jusqu’à déployer ses forces armées en Crimée
et dans d’autres régions du Est ukrainien, alimentant ainsi des
tendances séparatistes. Ce n’est plus une crise ukrainienne mais une
crise internationale, sans doute la plus grave entre l’impérialisme et
la Russie depuis la dissolution de l’URSS en 1991. Certains parlent même
d’un retour d’une forme de « Guerre Froide », mais il s’agit surtout
d’une « guerre d’influences » réactionnaire entre l’impérialisme et la
Russie qui peut conduire l’Ukraine à une situation encore plus
catastrophique.
La contestation
qui secoue l’Ukraine est partie d’un refus profond du régime corrompu
incarné par Ianoukovitch, ses proches et ses amis oligarques. Au début,
ce mouvement s’est traduit par une exigence de rapprochement avec l’UE
dans la perspective d’un supposé "changement profond". Avec la
répression et les manifestations violentes du mois de janvier, la
contestation a évolué et pris un ton plus ouvertement anti-Ianoukovitch.
La méfiance envers la « caste politicienne » est très grande, y compris
vis-à-vis des leaders de l’opposition. Cela, combiné à un manque de
revendications et perspectives de classe, a permis d’ailleurs que des
groupes ultranationalistes réactionnaires puissent apparaitre, pour une
partie des manifestants, comme une option valide et gagnent du poids
dans les mobilisation.
Or, la chute du président et la conformation d’un
« gouvernement d’unité nationale » largement dominé par l’opposition,
soutenue et mise en avant par les impérialistes, mettent cette alliance
entre néolibéraux et nationalistes au centre de la scène politique
nationale. Cela a tout de suite déclenché des mobilisations dans l’Est
du pays où les populations russophones et appartenant à d’autres
minorités nationales se sentent menacées par les nouvelles autorités,
parmi lesquelles il y a des ultranationalistes ukrainiens. Les premières
mesures prises par ce gouvernement par intérim ne font qu’alimenter
cette peur, notamment après l’abrogation de la loi qui permettait que
des langues des minorités nationales puissent être reconnues dans
certaines régions comme deuxième langue officielle. Cela était le cas
évidemment du russe mais aussi d’autres langues comme le hongrois ou le
roumain.
On peut émettre l’hypothèse que la répression lancée
contre les manifestants par Viktor Ianoukovitch exprimait plus qu’un
"simple" tournant répressif et qu’elle était le résultat d’un accord
passé avec Poutine. Or, en même temps le pouvoir montrait des signes de
division par rapport à la tactique à adopter vis-à-vis des
manifestants : alors qu’une partie des soutiens d’Ianoukovitch et des
membres du Parti des Régions était pour une « attitude ferme » une autre
partie importante, inquiète pour ses intérêts placés dans les banques
occidentales, prônait plutôt « le dialogue ». En tout cas, au moment de
la chute d’Ianoukovitch, soit par vrai dissension soit par opportunisme,
une grande partie des députés du Parti des Région, ainsi que des
oligarques, a lâché l’ancien président le rendant responsable de crimes
commis contre les manifestants.
Un revers important pour Poutine
Dans un article précédent
on signalait l’importance économique, politique et militaire de
l’Ukraine pour la Russie. En ce sens, le renversement d’Ianoukovitch
représente un coup dur pour les intérêts russes. Cependant, cela ne veut
pas dire que les dirigeants russes vont accepter ce recul sans rien
faire pour au moins essayer de réduire au minimum les dégâts. Cela
explique d’ailleurs la non-reconnaissance du nouveau gouvernement dominé
par les dirigeants pro-impérialistes, ainsi que la suspension des aides
promises fin novembre et la remise en cause de la décote de 30% sur le
prix du gaz à destination de l’Ukraine. Mais ce sont les exercices de
l’Armée russe à la frontière ukrainienne et l’intervention de forces
armées russes en Crimée qui constituent les actions les plus offensives
de la part de Poutine pour garder le contrôle sur une zone stratégique.
Tout cela a comme résultat d’attiser des tendances
séparatistes dans certaines régions de l’Est et du Sud du pays,
notamment en Crimée où le parlement vient de déclarer son indépendance
vis-à-vis de l’Ukraine et où un référendum sur son rattachement à la
Russie devrait se tenir le 16 mars. Bien qu’il soit peu probable que la
Russie souhaite voir éclater un conflit armé dans sa frontière ouest, la
situation la pousse à entretenir une attitude ambiguë. C’est ainsi
qu’en même temps que Poutine se dit ouvert à établir un dialogue
« d’égal à égal » avec les puissances impérialistes, selon des sources
il aurait déjà dépêché près de 30.000 soldats en Ukraine (une bonne
partie était déjà sur place à la base militaire en Crimée).
L’impérialisme dénonce cyniquement l’attitude de la Russie : « Au XXIe siècle, vous ne vous comportez tout simplement pas comme au XIXe siècle en envahissant un autre pays ».
Ce n’est personne d’autre que John Kerry, le secrétaire d’Etat des
Etats-Unis, qui adressait ces mots aux dirigeants russes !
Cependant, il est possible que cette attitude de
Poutine constitue une tentative d’améliorer sa position dans la
perspective de négociations avec l’impérialisme. Ce qui serait en accord
avec sa politique d’alimenter les tendances séparatistes ou
« autonomistes » dans des régions disputées avec les puissances
impérialistes et où le contrôle sur l’ensemble du territoire ne semble
pas possible. La guerre contre la Géorgie de 2008, qui a débouché sur la
partition de son territoire, et la situation tendue dans les
territoires (pour l’instant) moldaves de Transnistrie et Gagaouzie en
sont une preuve.
En définitive, même si aucun scénario ne doit être
écarté pour le moment, y compris les moins probables, il semblerait que
Poutine cherche à trouver une sorte d’accord réactionnaire entre la
Russie et l’impérialisme, dans tous les cas sur le dos de l’Ukraine. Du
point de vue des intérêts russes, il est fondamental de mettre un terme à
cette crise et éviter d’en sortir trop affaiblie car cela pourrait être
un « mauvais signal » envoyé aux autres anciennes républiques
soviétiques d’Asie Centrale, aujourd’hui sous l’emprise de la Russie et
en quête de plus de marges de manœuvre.
L’impérialisme essaye d’avancer ses pions
Alors que le retournement de dernière minute
d’Ianoukovitch en novembre dernier marquait un revers important pour
l’UE, le mouvement de protestation qui s’est développé par la suite lui a
permis d’envisager une reprise des négociations sur l’accord
d’association. La chute d’Ianoukovitch marque maintenant une victoire
partielle mais importante de l’impérialisme contre la Russie en Ukraine.
Avec la constitution du gouvernement par intérim,
l’UE et les Etats-Unis essayent de créer un pouvoir légitime capable de
contrôler le mouvement de protestation. C’est cela qui explique
l’intégration dans celui-ci, à côté des leaders libéraux et
nationalistes, des figures du groupe d’extrême-droite « Pravi Sektor ».
La libération éclair de l’opposante et ex première ministre Iulia
Timochenko, revendication qui n’a jamais été mise en avant par les
manifestants, est aussi une tentative d’établir une figure capable de
regrouper toutes les composantes de l’opposition. Cependant rien
n’assure que cela va marcher. Parmi les manifestants la méfiance
vis-à-vis de cette ancienne première ministre est très importante
encore. Ainsi : « Alors que les chefs des trois partis d’opposition
peinaient à contrôler les manifestants les plus radicaux, Ioulia
Timochenko a diffusé plusieurs communiqués ces derniers mois expliquant
que si elle était libre, c’est sur les barricades qu’elle mènerait
l’opposition. Samedi soir, de retour à Kiev, l’ancienne première
ministre a suscité le respect de la foule de Maïdan, mais aussi la
méfiance, car ses années au pouvoir n’ont pas laissé de bons souvenirs
aux Ukrainiens : paralysie politique et crise économique lui sont
notamment attribués. Pour beaucoup, Ioulia Timochenko est une figure du
passé, symbole de l’establishment politique. Certains voudraient
toutefois voir en elle une figure charismatique, capable de rassembler
l’Ukraine et de parler d’une voix forte » [1].
La constitution de ce nouveau gouvernement, soutenu
par l’impérialisme mais qui n’est reconnu ni par la Russie ni par une
partie importante des autorités des régions de l’Est et du sud du pays, a
entrainé l’annulation de l’aide de 15 milliards de dollars promise par
la Russie lors de la rupture des négociations avec l’UE et même la
décote de 30% du prix du gaz a été remise en question par Moscou. En ce
sens, le ministre provisoire de l’économie a averti à ses
« partenaires » impérialistes que le pays avait besoin de 35 milliards
de dollars d’ici 2015 pour faire face à ses dettes. Cependant, ceux-ci
n’ont donné aucune garantie conséquente. En effet, il est certain que
l’UE attendra aux élections de mai, et la constitution d’un nouveau
pouvoir perçu comme légitime, pour s’engager sur quoi que ce soit,
notamment sur le plan économique : « Le principe d’une adhésion est
pour l’instant exclu, et l’Europe en crise économique ne peut garantir
une aide financière solide à l’Ukraine. Surtout, l’UE se montre
prudente, dans l’attente du retour d’un pouvoir fort et légitime à Kiev.
La présence, parmi les manifestants, de nombreux militants
d’extrême-droite, peu intéressés par Bruxelles, et la grande
hétérogénéité de l’opposition incitent les diplomates européens à la
méfiance » [2].
Les autorités par intérim quant à elles, pour
démontrer leur servilité vis-à-vis de l’impérialisme,sont déjà en train
d’annoncer des mesures « antipopulaires » pour faire face à la crise
économique que traverse le pays. C’est un élément supplémentaire qui
alimente la méfiance parmi les couches populaires de l’Est du pays, où
se trouve l’essentiel de l’appareil industriel ukrainien. Cependant, il
est très probable qu’au fur et à mesure que la pression russe augmente,
le gouvernement par intérim essaye de se rapprocher davantage de l’UE,
attisant par là les tendances séparatistes et menaçant ainsi l’intégrité
territoriale de l’Ukraine.
Enfin, bien que la perspective d’une intervention
armée des puissances impérialistes en Ukraine, voire en Russie, semble
très lointaine, l’OTAN a annoncé qu’elle réalisera des exercices
militaires dans les pays limitrophes de l’Ukraine et en Mer Noire. Il
s’agit sans doute d’une réponse aux exercices militaires réalisés par la
Russie il y a quelques jours, mais tout cela parle d’un niveau de
tensions assez élevé.
Les contradictions entre les impérialistes
Malgré l’avantage important obtenu après la chute du
président ukrainien, les impérialistes ont encore du mal à avoir une
politique unifié. Les hésitations sont évidentes. Les Etats-Unis
menacent les dirigeants russes avec des « sanctions ciblées » et la
suspension de la participation de la Russie aux réunions du G8.Mais il
n’est pas sûr qu’ils soient en mesure de les imposer. En effet, lors de
la guerre éclair menée par la Russie contre la Géorgie en 2008 le
gouvernement états-unien avait voté des sanctions qui n’ont jamais été
appliquées.Les Etats-Unis, d’un point de vue militaire, pourraient être
touchés aussi : « Washington a notamment bénéficié ces dernières
années de l’appui de Moscou pour l’imposante logistique de l’armée
américaine en Afghanistan » [3].
Du côté de l’UE, malgré les menaces, on craint que
l’imposition de sanctions économiques à la Russie ait des conséquences
sur les intérêts de ses principales puissances, notamment l’Allemagne
mais pas seulement.Il est clair que l’UE essaye de faire rentrer
l’Ukraine dans sa « zone d’influence » militaire et économique, mis elle
reste dépendante dans une large mesure du gaz russe. D’autres pays
comme la France ont des investissements importants dans le secteur
automobile en Russie. Enfin, des pays comme la Grande-Bretagne et
l’Autrice ces dernières années abritent dans leurs banques les fortunes
des oligarques qui se sont enrichis grâce au pillage des richesses
nationales lors du processus de restauration capitaliste.
Même si la Russie est consciente de tout cela et elle
parie sur ces contradictions de l’impérialisme, on ne doit pas perdre
de vue les faiblesses de Moscou. Depuis la dissolution de l’URSS en
1991, la Russie est passé du statut de vieille puissance industrielle au
statut de pays dépendant des exportations de gaz et de pétrole. Par
conséquent, son économie ne peut pas s’offrir le « luxe » de ne pas
vendre le gaz à l’Europe. Dans ce point, « les intérêts de la Russie
et de l’UE (…) sont les mêmes. Du gaz, à la différence du pétrole, en ce
moment il y en a beaucoup. L’UE peut l’acheter à d’autres pays. La
Russie veut vendre son gaz à l’UE et pour cela elle doit être un
partenaire fiable, et ne pas jouer avec l’approvisionnement de gaz, ni
elle ni les pays par lesquels son gaz transite. Pour l’éviter la Russie a
travaillé durement. L’UE a besoin de sécurité énergétique et c’est pour
cela qu’elle est contre de toute interruption de l’approvisionnement du
gaz. En 2007, 80% du gaz russe à destination de l’UE passait par
l’Ukraine. Aujourd’hui seulement 35% du gaz passe par l’Ukraine et quand
le [pipeline] South Stream [qui contourne l’Ukraine] soit mis en route,
moins de 10% [du gaz] passera par l’Ukraine. C’est quelque chose sur
laquelle la Russie et l’UE sont d’accord. 66% du gaz de la Russie va
vers l’UE. Rien que lors d’une de ses crises avec l’Ukraine en 2010, la
Russie a perdu 800 millions d’euros en ventes de gaz à l’UE. L’économie
russe ne peut pas se permettre de ne pas le gaz à l’UE. Et en même
temps, l’UE ne peut pas se permettre de ne pas consommer le gaz russe.
C’est une relation de dépendance réciproque » [4].
Dans ce contexte, on peut imaginer que l’attitude
plus offensive, au moins du point de vue discursif, des Etats-Unis, qui
essaye de pousser l’UE à avoir une attitude plus « intransigeante »
vis-à-vis de la Russie, répond à des objectifs liés aux disputes
inter-impérialistes. Ainsi, le politologue et ancien conseiller du
président nord-américain Jimmy Carter, Zbigniew Brzezinski, voit « un
danger potentiel dans une ‘collusion russo-germanique’ et dans la
possibilité d’un accord entre l’Europe et la Russie avec l’objectif de
repousser les Etats-Unis de la région. Le point de vue de Brzezinski est
celui qui guide la stratégie des Etats-Unis jusqu’aujourd’hui :
l’Amérique veut maintenir la Russie le plus loin possible. Si les
européens s’impliquent en Ukraine et cela nuit leurs relations avec
Moscou, c’est très bien pour Washington » [5].
Contre les perspectives réactionnaires, pour une Ukraine indépendante, ouvrière et socialiste !
C’est une évidence que toutes les alternatives qui se
présentent aujourd’hui aux travailleurs et aux classes populaires
d’Ukraine, que ce soit du côté de l’impérialisme et ses alliés ou du
côte de la Russie, sont toutes réactionnaires. Mais même ces
alternatives bourgeoises ont du mal à enthousiasmer vraiment les masses,
ce qui a une autre époque pouvait être le cas. Sans aller trop loin
dans l’histoire, pendant la période de restauration capitaliste
l’impérialisme se montrait capable de séduire les nouvelles classes
dominantes locales et même une partie des masses. Mais par rapport à
l’après-1989 "le contexte n’est pas (…) le même. La Russie de l’époque
était faible, incapable de s’opposer à l’émancipation des pays
satellites en Europe ou à la sécession de l’Ukraine. De plus, après
l’écroulement de l’URSS, il y avait une solution de rechange. Un modèle
clé en main vers lequel se tourner, incarné par deux puissants
symboles : l’Union européenne et l’OTAN, promesses de prospérité et de
sécurité. L’horizon était tracé et il y avait un consensus général sur
la direction à prendre : cap à l’ouest (...) [Mais ces perspectives]
font pour l’instant défaut en Ukraine aujourd’hui » [6].
Mais du côté de la Russie et du régime bonapartiste
de Poutine il n’y a rien pour enthousiasmer les masses non plus. Qui
peut croire aujourd’hui que soutenir le régime russe qui essaye de
défendre ses intérêts capitalistes en Ukraine représente en quoi que ce
soit une lutte anti-impérialiste ?
L’Ukraine est submergée dans une crise économique
profonde et les nouvelles autorités ne promettent que plus de sacrifices
pour les masses. Elles font appel aux institutions financières
impérialistes pour "sauver le pays". Mais les masses de Grèce, de l’Etat
Espagnol, du Portugal et de tant d’autres pays européens savent très
bien ce que cela vaut dire dans la bouche des dirigeants capitalistes :
baisses des salaires et des retraites, coupes budgétaires pour
l’éducation et la santé publiques, privatisations des services publics
et flexibilisation du marché de l’emploi.
Les options nationalistes réactionnaires sont
également opposés aux intérêts des travailleurs et des masses. En effet,
le nationalisme ukrainien puise historiquement de l’oppression exercé
par la Russie, depuis l’époque de l’empire des tsars. Après la
Révolution d’Octobre 1917, l’Ukraine a rejoint volontairement l’URSS en
1922. Mais une fois Staline arrivé au pouvoir il a renoué avec
l’oppression nationale du peuple ukrainien. Au début des années 1930, il
appliquait la collectivisation forcée des terres, ce qui a provoqué une
famine terrible et plus tard il déportait la population tatare vers les
républiques d’Asie Centrale. Contre cette politique stalinienne Trotsky
défendait le droit à l’auto-détermination de l’Ukraine. C’est cette
oppression a alimenté la haine anti-russe et poussé les nationalistes
ukrainiens à collaborer avec l’armée nazi pendant la Seconde Guerre
Mondiale.
Aujourd’hui les ultranationalistes ont une politique active dans la
lutte « anti-russe » (et contre les minorités nationales en général)
mais sont complètement dociles face à l’impérialisme et ses institutions
internationales.
Par conséquent, la seule perspective progressiste
pour la crise actuelle ne peut venir que de la classe ouvrière en
alliance avec tous les secteurs exploités et opprimés de la société.
L’intervention avec une politique d’indépendance de classe et
révolutionnaire de la part du prolétariat est la seule option réaliste
pour construire une Ukraine vraiment indépendante, débarrassée de la
tutelle impérialiste et l’oppression grande-russe. Mais cela ne pourra
se faire qu’en expropriant les oligarques locaux et l’impérialisme,
ainsi que les banques, en rompant avec les institutions impérialistes et
en arrêtant de payer la dette extérieure. Tout cela est fondamental
pour mettre l’économie sous la direction et le contrôle des travailleurs
et des secteurs populaires auto-organisés. Ces mesures constitueraient
la garantie pour le respect des droits démocratiques pour toutes les
minorités nationales du pays. Un telle perspective pourrait être
également un élément fondamental pour la révolution en Europe !
11/3/2014.
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NOTES
[2] Idem.
[3] Courrier International, « Ukraine : Obama accentue la pression sur Poutine, Kerry attendu à Kiev », 4/3/2014.
[4] (r)Evolución Energética, “Una visión energética del conflicto de Ucrania”, 3/3/2014.
[5] Spiegel, « Chess in a Minefield : The Global Implications of the Ukraine Conflict », 20/2/2014.
[6] Le Monde, « A l’Est de l’Europe, 2014 n’est pas 1989 », 24/2/2014.
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