14.5.20

Les gens de l'Escalier...


“Em cada esquina que eu passava um guarda me parava,
Pedia os meus documentos e depois sorria,
Examinando o 3x4 da fotografia,
E estranhando o nome do lugar de onde eu vinha...” (Belchior).

« Escada » s’appelle l’endroit où je suis né. « Escada » veut dire « l’Escalier ». La ville où je suis né est parfaite. Mise à part une longue liste de choses fondamentales, on y trouve de tout. Les couleurs, la végétation, les fruits, les animaux, la canne à sucre, de la musique, des chants évangéliques… 


Les gens de l’Escalier à force de se faire renverser ou de voir d’autres se faire faucher ont fini par exiger un pont. Ils ont imposé un pont. Un pont au-dessus de l’autoroute qui sépare la ville en deux ; les pauvres d’un côté et de l’autre côté les autres pauvres. 

La vie est parfois ironique, moqueuse. L’Escalier avant d’avoir un pont au-dessus de l’autoroute était connue pour en avoir eu un autre qui s’est effondré sur un fleuve ; ses vestiges, qui ne sont ni romains ni rien, sont toujours là pour le délice des touristes. Or, les touristes à l’Escalier constituent une rare espèce. Et pourtant on dirait le paradis. Notamment quand il fait sombre. Il arrive d'ailleurs qu'à l'Escalier l'ombre des nuages couvrent des parcelles de la taille des nuages. 

La ville où je suis né est définitivement parfaite. Mise à part cette foutue longue liste de beaucoup de choses fondamentales qui manquent…

"Je suis né quelque part
Je suis né quelque part, laissez-moi ce repère
Ou je perds la mémoire..." (Maxime Leforestier).

(Consulter l'album associé ici)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire