Il
y a trois mois Santiago Maldonado était vu en vie pour la dernière fois
alors qu’il participait à une mobilisation du peuple Mapuche dans la
Patagonie argentine. Il passera 78 jours « disparu ». Puis, son corps a
été retrouvé. Un rassemblement a réuni une centaine de personnes à Paris
pour exiger « vérité et justice » pour Santiago.
78 jours la population argentine a exigé l’apparition en vie de
Santiago Maldonado. L’indignation populaire était très grande. Pendant
78 jours le gouvernement, la gendarmerie argentine, la presse ont répété
les histoires les plus farfelues sur Santiago. Qu’il était au Chili ;
qu’il était passé à la clandestinité ; que les Mapuches le cachaient ;
qu’on l’avait vu quelque part dans une autre ville argentine. Le tout
était fait pour couvrir un crime d’Etat.
Un crime d’Etat car c’est bien après une répression de la gendarmerie
que Santiago Maldonado a été porté disparu. Les techniques de
« disparition » des personnes étant un grand « classique » des forces
répressives en Argentine. Technique utilisée largement pendant la
dernière dictature dans le pays (1976-1983).
C’est pour dénoncer ce crime et pour exiger la vérité sur l’assassinat de Santiago que le collectif « Justicia por Santiago Maldonado – Paris »
convoquait ce rassemblement à la Place de la République à Paris. Dans
ce lieu hautement symbolique, une centaine de personnes se sont
rassemblées pour entendre les différents discours des organisateurs, des
associations de solidarité avec les luttes du peuple argentin, entre
autres.
Ce rassemblement est un message de soutien et de solidarité
internationaliste très important envoyé depuis la France à la famille de
Santiago, à ses proches mais aussi à tous ceux et celles qui se battent
contre l’impunité des crimes d’Etat. Un rassemblement très important
dans son symbolisme aussi car une grande partie des techniques de
torture de la dernière dictature argentine ont été apprises par des
militaires français qui les ont appliquées dans les guerres coloniales
de la France en Indochine et notamment en Algérie.
Ainsi, ce mercredi le cri « Santiago Maldonado, présent ! » a résonné puissamment depuis le cœur de Paris jusqu’en Argentine.
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