2.11.17

Une centaine de personnes exigent vérité et justice pour Santiago Maldonado à Paris


Il y a trois mois Santiago Maldonado était vu en vie pour la dernière fois alors qu’il participait à une mobilisation du peuple Mapuche dans la Patagonie argentine. Il passera 78 jours « disparu ». Puis, son corps a été retrouvé. Un rassemblement a réuni une centaine de personnes à Paris pour exiger « vérité et justice » pour Santiago.
Philippe Alcoy

78 jours la population argentine a exigé l’apparition en vie de Santiago Maldonado. L’indignation populaire était très grande. Pendant 78 jours le gouvernement, la gendarmerie argentine, la presse ont répété les histoires les plus farfelues sur Santiago. Qu’il était au Chili ; qu’il était passé à la clandestinité ; que les Mapuches le cachaient ; qu’on l’avait vu quelque part dans une autre ville argentine. Le tout était fait pour couvrir un crime d’Etat.

 
Un crime d’Etat car c’est bien après une répression de la gendarmerie que Santiago Maldonado a été porté disparu. Les techniques de « disparition » des personnes étant un grand « classique » des forces répressives en Argentine. Technique utilisée largement pendant la dernière dictature dans le pays (1976-1983).

C’est pour dénoncer ce crime et pour exiger la vérité sur l’assassinat de Santiago que le collectif « Justicia por Santiago Maldonado – Paris » convoquait ce rassemblement à la Place de la République à Paris. Dans ce lieu hautement symbolique, une centaine de personnes se sont rassemblées pour entendre les différents discours des organisateurs, des associations de solidarité avec les luttes du peuple argentin, entre autres.

Ce rassemblement est un message de soutien et de solidarité internationaliste très important envoyé depuis la France à la famille de Santiago, à ses proches mais aussi à tous ceux et celles qui se battent contre l’impunité des crimes d’Etat. Un rassemblement très important dans son symbolisme aussi car une grande partie des techniques de torture de la dernière dictature argentine ont été apprises par des militaires français qui les ont appliquées dans les guerres coloniales de la France en Indochine et notamment en Algérie.

Ainsi, ce mercredi le cri « Santiago Maldonado, présent ! » a résonné puissamment depuis le cœur de Paris jusqu’en Argentine.










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