Daphne
Caruana Galizia était une journaliste maltaise réputée au niveau
européen pour ses enquêtes sur la corruption dans les hautes sphères de
la caste politicienne. Un crime barbare au cœur de l’UE.
Ce lundi, vers 15h, la voiture de la journaliste Daphne Caruana
Galizia volait littéralement dans les airs. Près du domicile de la
journaliste, la voiture a fini sur un champ près de la route après
violente explosion. Plus tard, on confirmera qu’il s’agissait de la
voiture de Daphne Caruana Galizia, décédée dans l’explosion.
Un attentat sauvage pour réduire à silence une journaliste qui s’est
spécialisée dans le journalisme d’investigation, notamment des cas de
corruption dans les hautes sphères de la caste politicienne.
En effet, Caruana Galizia avait joué un rôle clé dans la série de
révélations sur des scandales de corruption liés aux Panama Papers
(MaltaFiles) impliquant des proches du premier ministre, Joseph Muscat,
dont son épouse. Ces scandales ont précipité le pays dans des élections
anticipées début juin.
Bien que Caruana Galizia était devenue une opposante connue du
premier ministre laboriste, ces derniers mois elle avait publié
plusieurs articles critiquant le chef de l’opposition, Adrian Delia, et
son entourage « douteux », comme on peut le voir sur son blog personnel,
Running Commentary.
Le premier ministre a dénoncé un acte « barbare » et déclaré qu’il ne
s’arrêtera pas « jusqu’à ce que justice soit faite ». Il a demandé
l’aide aux services de police étrangers pour trouver les coupables. Le
FBI a déjà proposé ses services.
Cependant, la famille et des ONGs sont en train d’exiger une enquête
indépendante, ils dénoncent le fait que des personnes ciblées par Daphne
Caruana Galizia dans ses investigations soient responsables de trouver
les auteurs de cet attentat.
Et Daphne Caruana Galizia avait plusieurs ennemis effectivement,
notamment parmi les puissants. Depuis le sommet de l’Etat jusqu’aux
milieux de trafic de drogues et de blanchiment d’argent, beaucoup
avaient intérêt à la faire taire, à l’éliminer. D’ailleurs, elle avait
dénoncé à la police, il y a quinze jours, qu’elle avait reçu des menaces
de mort.
Il s’agit aussi d’un message mafieux envoyé à tous les journalistes
qui s’attaquent aux affaires cachées des hautes sphères de l’Etat, de la
caste politicienne corrompue et de leurs amis et proches. C’est une
vraie attaque contre la liberté d’expression et contre le journalisme
d’investigation.
En France depuis le « PenelopeGate » on sait combien la révélation de
la vérité sur la « banale corruption » des politiciens professionnels
dérange. L’assassinat de Daphne Caruana Galizia est un crime sauvage et
la vérité doit être faite sur ses responsables.
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