15.1.21

Les deux fils de ma mère

Ma mère a deux fils,

L’un est fou l’autre moche.

Lequel des deux suis-je,

Lequel des deux aurais-je voulu être.

Des enfants vrais cependant,

Aussi vrais qu’une belle récitant des mensonges en rime,

Des rimes pour tromper de plus belle.

Femme fuyant une guerre faite de munitions de misère, Noire.

Deux anges sous les bras, sans protection

Implorant aux cieux de les sauver

De les envoler vers d’autres horizons,

Où les regards parlent des langues aux sonorités inconnues.

Les anges n’ont ni sexe ni pouvoir d’épargner personne.

Juste le temps d’un doux délire.

J’aime le délire

« Attention, je suis fou… »

Déjà une certaine attraction pour la folie,

A défaut de moi-même impressionner, ou de faire peur, par mon monde propre ou ma propre prison.

Mais j’étais juste laid à arracher les cheveux jusqu’à devenir fou à lier.

Et si le fou et le moche n’était qu’un ?

Et si le laid était aussi moche que dingue ?

Et si le barré de mon monde n’était qu’un prétexte pour occulter une affreuseté incarnée.

Alors je feins.

D’être fou

D’être laid

D’être hard (comme le rocher)

D’être doux

D’être avion 

D’atterrir comme oiseau

D’être lui

D’être moi

D’être nous sommes

Déserte

D’être cercle

D’être point

A la ligne de l’infini…

A jamais

Depuis toujours depuis que nous sommes être.

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