La Tour
Eiffel tourne autour de moi. Suivie de près par le Sacré Cœur. En fait ils se livrent
une course dont les grandes mains parisiennes, pianistes, sont les principaux
spectateurs. Quand je suis arrivé, on m’a présenté Paris. J’étais pressé. Paris
était gris. Je me souviens de ces grands doigts parisiens, jouant au piano au
bord des autoroutes. Et mon bus qui fonçait. En ligne droite. Ma grand-mère
avait peu de cheveux blancs, juste quelques-uns au coin. Elle était un peu folle
je crois. La pauvre. Elle est morte et elle n’avait même pas de cheveux blancs.
Le diabète avait emporté ses jambes aussi. Elle ne marchait plus. Comme la Tour
Eiffel qui pourtant tourne autour de moi. Ni de cheveux blancs. A la différence
du ciel de Paris, tapis de brouillard. Un peu folle. Et elle n’a même pas pu
assister à la course que la Tour Eiffel a remportée face au Sacré Cœur. Sa vie
a été une âpre mélodie, comme jouée par ces grands doigts de pianiste parisien,
au bord de la route.
Lindo a la vez triste !! Muy bueno!
RépondreSupprimerGracias!
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