Ce
 vendredi des milliers de personnes qui manifestaient contre une 
nouvelle provocation de l’Etat sioniste ont été brutalement réprimées, 
trois d’entre elles sont mortes et des dizaines ont été blessées.
Après la mort de deux soldats israéliens le 14 juillet dernier 
lors d’une attaque perpétrée par trois arabes israéliens, les forces 
répressives israéliennes ont bouclé la Vieille Cité, dont l’Esplanade 
des Mosquées, provoquant la colère des palestiniens.
Les forces répressives de l’Etat d’Israël ont tout d’abord 
complètement fermé l’accès à ce site hautement symbolique pour la 
religion musulmane, imposant même la fermeture des commerces. Cette 
mesure inouïe était en flagrante violation de tous les accords 
internationaux et bilatéraux.
Le site a été rouvert par la suite mais des check-points et des 
détecteurs de métaux ont été installés dans les différentes entrées A 
cela s’ajoute une grande quantité d’unités des forces de répression 
israéliennes. Ainsi, sous prétexte de « défense de la sécurité », les 
autorités israéliennes ont imposé la militarisation et le contrôle des 
palestiniens, et même des touristes, voulant se rendre aux sites sacrés,
 notamment à la grande mosquée d’al-Aqsa.
Il s’agit d’une nouvelle provocation et une tentative d’humilier les 
Palestiniens, dénigrant leur religion et limitant le droit de libre 
exercice des croyances. Pour beaucoup, Israël est en train d’imposer une
 punition collective pour se venger de la mort de ses deux soldats. 
Au-delà de l’aspect religieux beaucoup dénoncent également une tentative
 de profiter de cette attaque pour prendre le contrôle totalement de 
Jérusalem.
Les autorités palestiniennes ont protesté et se trouvaient en 
négociations avec leurs homologues israéliens pour exiger notamment 
l’enlèvement immédiat des détecteurs de métaux pour se rendre dans les 
lieux sacrés. Israël a proposé de retirer une partie des soldats postés 
sur place mais de laisser les détecteurs de métaux sur place mais 
seulement pour « les individus suspects ».
Face au refus des négociateurs palestiniens, les négociations ont été
 rompues et, employant des méthodes de brigands, plusieurs dirigeants 
palestiniens ont été arrêtés dont le principal négociateur, Hatem 
Abdel-Kader. Bien que depuis vendredi 14 juillet il y a eu plusieurs 
manifestations parmi la population palestinienne, les autorités locales 
appelaient la population à une « journée de la colère » pour ce 
vendredi. Les mosquées environnantes ont été fermées et à l’heure de la 
prière du vendredi, tous les fidèles étaient appelés à la faire dans la 
rue, devant les détecteurs de métaux imposés par Israël.
La prière est devenue une manifestation contre la provocation de 
l’occupant israélien. Des milliers de personnes ont également manifesté à
 Gaza et dans d’autres endroits des territoires palestiniens. Avant 
vendredi plusieurs personnes, dont des autorités religieuses et des 
observateurs, craignaient que la restriction du droit des musulmans à 
Jérusalem ne provoque une nouvelle Intifada. Et la répression de ce 
vendredi ne fera qu’augmenter la détermination des palestiniens.
En effet, la manifestation, qui restait pacifique, a été durement 
réprimée par les forces israéliennes. Selon les autorités 
palestiniennes, trois jeunes ont été assassinés par balle et plus de 140
 personnes ont été blessées. La police israélienne est entrée à 
l’hôpital d’al-Makassad à Jérusalem et ont obligé les salariés de 
quitter les lieux. Selon des témoins, ils cherchaient les blessés. Les 
manifestants ont répondu à la répression par des jets de pierres.
Alors que les lutes politiques entre le Hamas, qui contrôle Gaza, et 
le Fatah qui contrôle la Cisjordanie s’intensifient ces derniers temps, 
sur fond de réalignements régionaux, cette provocation de l’occupant 
sioniste a provoqué une action unitaire des différentes forces 
politiques palestiniennes qui appelaient toutes à une « journée de la 
colère » ce vendredi. Cette provocation a lieu aussi au milieu d’une 
politique criminelle de la part d’Israël à l’égard de la population de 
Gaza qui se voit privée d’électricité 22h sur 24.
L’élément nouveau vient du fait que les assaillants contre les 
soldats israéliens étaient des citoyens israéliens arabes. Alors que la 
majorité des attaques de ce type sont l’œuvre en général des 
palestiniens de Jérusalem-Est, de Cisjordanie ou de Gaza, cette attaque 
est peut-être en train d’exprimer une relation plus conflictuelle entre 
le gouvernement israélien et la minorité palestinienne dans l’Etat 
sioniste.
Un autre facteur important pointé par certains analystes c’est que 
cette nouvelle provocation sioniste peut servir de « diversion » pour la
 population israélienne alors que des proches de Benjamin Netanyahou 
sont enquêtés dans celle qui pourrait être l’affaire de corruption la 
plus grande de l’histoire de l’Etat d’Israël, l’affaire de la vente de 
sous-marins allemands. Un scandale qui pourrait toucher le premier 
ministre israélien. Le risque que tout cela ne se passe pas comme prévu 
par le gouvernement sioniste semble de plus en plus grand.
 

 
 
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