Au milieu de la campagne pour les présidentielle de 2012, l’avocat Robert Gourbi, ancien « intermédiaire » entre la France et les dictatures africaines, a dénoncé avoir lui-même apporté des valises pleines d’argent à Jacques Chirac et Dominique de Villepin entre 1995 et 2002, provenant de différents dictaTUERS africains. Essayant d’en tirer profit de la nouvelle, Ségolène Royal, candidate aux primaires socialistes, a déclaré dans un discours dans le Rhône que si elle était élue présidente elle « ferait le ménage » à l’Elysée. Mais pour le dire elle a considéré qu’il fallait le faire avec un peu « d’humour » et a lancé la phrase suivante : « Il y aura du ménage à faire. Et ce n'est pas plus mal que ce soit une femme qui soit élue pour faire le ménage ».

Mais si l’on fait abstraction du machisme de la « blague » de « Ségo », elle est de toute façon inexacte. En effet, S. Royal parle du besoin d’une femme pour faire le ménage à l’Elysée pour « démontrer » pourquoi elle doit être élue présidente, mais en réalité ce profil de « femmes de ménage » ne correspond pas du tout à Mme Royal. Car, que l’on sache, les femmes de ménage en général ne payent pas l’ISF comme « Ségo », elles n’ont pas fait l’ENA non plus, ni sont des politiciennes à la solde de la bourgeoisie impérialiste française comme Ségolène Royal. Par contre, généralement, mais pas toujours, les femmes de ménage de ce pays sont immigrées, notamment de l’Afrique subsaharienne ou du Maghreb (souvent des pays d’où provient l’argent qui finançait les campagnes de Chirac/Villepin), parfois sans-papiers et travaillent à temps partiel pour des salaires misérables et dans une boîte sous-traitante… En fait, en y réfléchissant mieux, peut-être Ségolène Royal n’a pas tout à fait tort car finalement il est vrai que « pour faire le ménage » et se débarrasser de tous ces politicards bourgeois et de leurs chefs, la bourgeoisie impérialiste française, il faudrait que le pouvoir soit dans les mains de gens comme ces femmes de ménage !
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